En suspens

Depuis fin avril nous sommes en suspens. Je n'avais encore jamais vraiment abordé ce sujet pour le blog, je le garde en général pour des sujets plus joyeux, des anecdotes amusantes et des moments de notre vie quotidienne. Mais aujourd'hui je pense que c'est le moment de vous faire partager une grosse part de notre quotidien, l'aspect le plus difficile de notre expatriation.

C'est fin avril que j'ai arrêté de bosser à l'université de Windsor puisque les cours étaient terminés. C'est aussi fin avril que nous avons eu une offre d'emploi d'un conseil scolaire pour être remplaçants à la rentrée. On a fait une demande de permis de travail avec notre offre d'emploi, celle de Serge plus précisemment puisqu'on lui a proposé potentiellement de remplacer une enseignante de son école de stage pour un congé maternité, c'était une offre plus solide. Moi j'étais rattachée à son dossier en tant que conjointe de fait, comme il l'avait été pour moi lorsque j'ai eu mon 1er permis de travail. Le délai de 6 semaines est passé, on a commencé à s'inquiéter mais on ne pouvait qu'attendre puisque les bureaux d'immigration ne peuvent pas être contactés. La grève de la poste a commencé, on a pensé que c'était peut être la cause du retard mais début juillet, soit 12 semaines après notre demande, on a reçu une lettre de refus de permis de travail nous demandant de quitter immédiatement le territoire ou de joindre de nouveaux documents à notre dossier de permis de travail avec des frais de dossier de 700$.

Nous avons envoyé les papiers tout début juillet. Nous avons espéré que cette fois le délai de 6 semaines serait respecté et que nous aurions la réponse avant la rentrée scolaire, nous qui avions demandé notre permis de travail dès le mois d'avril. Hier en consultant notre dossier nous avons compris que ce ne serait pas le cas : la réponse n'arrivera qu'entre le 5 et le 20 septembre. En attendant, à nous de "survivre" sans emploi, avec un loyer à payer et des frais quotidiens, à nous de supporter cette attente, sans aucune garantie que cette fois ils acceptent notre demande.

L'été sera long, très long.